espée

espée
Espée, Ensis, Spatha, en Grec {{t=g}}spathê,{{/t}} dont il procede. L'Espagnol et l'Italien le retiennent plus en son entier, disans Spada, usans de la consone moyenne, ou moitoyenne (s'il se peut dire) qui est d, au lieu de la consone aspirée, qui est th. Duquel changement chascune desdites nations use souvent, quand elle use de quelque mot extrait ou du Grec ou du Latin.
Espée aussi en cas d'equippage de pressoir, est un baston rond du diametre de la mer, qui sert à mettre sur le marc pour soustenir les ais, et y en a deux, l'un devant et l'autre derriere.
Espée faée, Fatifer ensis.
Une sorte de longue espée, Romphaea, Qui en aucuns contrées de France est appelée Verdun, en autres Estoc. Aussi plus propre est telle façon d'espée à estoquer qu'à frapper de taille. Et és lieux ou elle est appelée Estoc, si elle est plus courte et pour en combatre à cheval, est appelée par adjonction Estoc d'armes. Telles espées sont forgées roides de pointe et de fort estoc. Dont estoit usé mesmes aux guerres, par ce que l'estoc est plus meurtrier que le coup de taille, comme dit Vegece au livre 1. chap. 12.
Desgainer une espée, Distringere, vel educere e vagina.
Joüeur d'espée, Gladiator, Bustuarius.
Mettre l'espée au poing, Distringere gladium.
Se batre à espées rabatues, Rudibus pugnare. B. ex Cic.
Lors qu'un chacun mette l'espée au poing, qu'on les voye en l'air, Tum micent gladij.
Ceindre une espée à son costé comme il appartient, Ensem lateri vel ad latus accomodare.
Qui porte une espée, Machaerophorus.
Il a son espée au costé, Latus succinctum gladio habet. Liuius. lib. 23.
Combatre à espée et dague, Certare spatha ac semispatha, ex Vegetio, lib. 2. c. 15.
Mettre à sac et à l'espée, c'est butiner et mettre à mort tout ce que le conquerant trouve en la ville par luy conquise, Conuasare ac ad Internecionem delere. Des Essars en sa traduction de Josephe de la guerre des Juifs, livr. 2. chap. 17. prindrent d'Emblée Massade, mettans à sac et à l'espée tous les Romains qu'ils trouverent dedans.
Espée de chevalier, est une façon d'espée bien acerée, de moyenne longueur, {{o=longeur}} large et trenchant, dont les chevaliers recevans l'Ordre de chevalerie, estoient ceints par ceux qui la leur donnoient, et qu'ils portoient de là en avant és combats à tout un bauldrier pendu en escharpe, dont la poignée n'estoit gardée que d'une croisée sans plus, servant le gantelet pour armeure à la main. Gaguin au couronnement de Montjoye premier Roy d'armes du Roy. Apres ces officiers d'armes, si l'esleu n'est chevalier, suyvra un chevalier tout seul, qui portera une espée de chevalier en son fourreau, la croix contremont, de laquelle il sera fait chevalier. On l'appelle aussi Espée d'armes, et Estoc d'armes.
Espée hunisque, est comme un badelaire, en façon de Cimeterre Turcois, une telle fut envoyée par Charlemaigne à Offlas Roy Merciorum, comme dit la lettre dudit Charlemaigne escrite audit Roy Offlas, rapportée par Mathieu de Westmonstier en son Flores historiarum, en ces mots, Vestraeque dilectioni vnum baltheum, et vnum gladium huniscum, Et duo pallia duximus destinanda. S'il ne doibt toutesfois dire, Hunniscum, ab Hunnis, ou Thuniscum.
Ceindre l'espée à un nouveau chevalier, Latus nouitij Equitis gladio succingere. Ex Liu. lib. 23.

Thresor de la langue françoyse. .

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